Suites corrélées

 

Nous voulons :

 

- répartir l’ensemble des entiers naturels entre deux suites de nombres S(a) et S(b) telles que :

- S(a) décrive une qualité de S(b) et S(b) décrive la qualité « complémentaire » de S(a).

 

Exemple de qualité pour S(a) : « blocs d’entiers croissants consécutifs ».

Exemple de qualité complémentaire pour S(b) : « blocs d’entiers décroissants consécutifs ».

 

Et les suites :

 

S(a) = 1, 4, 3, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 16, 15, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 25, 36, 37, 38, 39, 41, 40, 52, 53, 54, 56, 55, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 86, 85, 99, 100, ...

 

S(b) = 2, 8, 7, 6, 5, 19, 18, 17, 35, 34, 33, 32, 31, 30, 29, 28, 27, 51, 50, 49, 48, 47, 46, 45, 44, 43, 42, 67, 66, 65, 64, 63, 62, 61, 60, 59, 58, 57, 98, 97, 96, 95, 94, 93, 92, 91, 90, 89, 88, 87, ...

 

S(a) décrit la taille des blocs d’entiers croissants consécutifs dans S(b)

S(b) décrit la taille des blocs d’entiers décroissants consécutifs dans S(a)

Par construction les nombres naturels sont répartis entre S(a) et S(b).

 

Prenons S(b) et lisons son premier terme, « 2 » :

 

S(b) = 2, 8, 7, 6, 5, 19, 18, 17, 35, 34, 33, 32, 31, 30, 29, 28, 27, ...

 

... ce 2 signifie que « la taille du premier bloc d’entiers croissants consécutifs dans S(a) vaut 2 ». Vérifions en regardant le début de S(a) :

 

S(a) = 1, 4, 3, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 16, 15, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 25, ...

 

... oui, 1 et 4 forment bien un « bloc d’entiers croissants consécutifs de taille 2 ». Le nombre « 3 », juste après « 4 » est inférieur à 4 et ne fait donc pas partie du bloc.

 

Lisons à présent le début de S(a) :

 

S(a) = 1, 4, 3, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 16, 15, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 25,

 

Le « 1 » de S(a) dit que « la taille du premier bloc d’entiers décroissants consécutifs dans S(a) vaut 1 ». Vérifions en regardant le début de S(b) :

 

S(b) = 2, 8, 7, 6, 5, 19, 18, 17, 35, 34, 33, 32, 31, 30, 29, 28, 27, ...

 

... oui, 2 forme bien un bloc (ne comportant certes qu’un seul élément), « d’entiers consécutifs décroissants » car le nombre « 8 », venant juste après 2, est supérieur à celui-ci et ne peut donc faire partie d’un « bloc décroissant ».

 

S(a) et S(b) s’autodécrivent donc (du point de vue des blocs croissants/décroissants) ; on le visualise bien ici où se matérialisent en bleu les ruptures de croissance/décroissance des deux suites, et la taille des blocs associés :

 

S(a)=1,4,3,9,10,11,12,13,14,16,15,20,21,22,23,24,26,25,36,37,38,39,41,40,52,53,54,56,55,68,69,70,71,72,73,74,75,76,77,78,79,80,81,82,83,84,86,85,99,100,...

     . . + +  +  +  +  +  +  +  .  .  .  .  .  .  .  +  +  +  +  +  +  .  .  .  .  .  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  .  .  . ...

      2            8                     7                   6               5                                    19    <---- ceci forme S(b)

 

S(b) = 2,8,7,6,5,19,18,17,35,34,33,32,31,30,29,28,27,51,50,49,48,47,46,45,44,43,42,67,66,65,64,63,62,61,60,59,58,57,98,97,96,95,94,93,92,91,90,89,88,87,...

       . + + + +  .  .  .  +  +  +  +  +  +  +  +  +  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  +  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

       1    4        3                 9                           10                              11                   <---- ceci forme S(a)

 

[publié le 22 juin 2010 sur SeqFans]

 

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P.-S.

Quelle merveille, ce concept !

(note de l’auteur qui n’a pas été suivi par grand monde sur ce point !)