« Plans drague : tous les trucs des mecs »

— une enquête de Noëlle Clou pour Gael

[Publiée en avril 2003 p.80]

 

 

Oubliez les petites annonces, les rencontres sur Internet, le speed-dating et autres fariboles branchées : avec le printemps revient la drague authentique, pétrie à la main avec de véritables morceaux de charme ! Sortez, montrez-vous, faites pétiller vos yeux : vous allez refuser du monde ! Mais comment font les mecs pour draguer ? Noëlle Clou a recueilli quelques confidences sur l’oreiller... de ses copines !

 

1. L’aborder dans la rue :

 

[André, 30 ans, géomètre] — Moi je me mets toujours à une terrasse, près d’un de ces plans de ville géants que Decaux fait pousser jusqu’à Vladivostok. Dès qu’une jeune fille pointe le bout de la truffe, l’air perdu, je surgis. Il faut quelques notions d’orientation, bien sûr, et d’anglais, évidemment. Mais c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour parler boussoles, projection de Mercator, migraines et GPS...

 

[Fred, 28 ans, facteur] — C’est le samedi après-midi que je sors l’artillerie lourde. Je vais dans le centre-ville près des grands magasins où il y a plein de filles qui font du lèche-vitrine. Elles ont le temps, elles flânent. Je m’arrête à leur hauteur et leur demande conseil car c’est justement l’anniversaire de ma sœur aujourd’hui et je ne sais pas trop quoi lui acheter : que pensent-elles de ce petit chemisier-là, ou de ce joli top ? Pour les remercier, je leur offre un verre, ou alors je propose de porter leurs paquets — et hop ! ça y est, la glace est rompue !

 

[Jean-Claude, 36 ans, acteur] — Moi, mon truc, c’est la bousculade involontaire volontaire. J’ai remarqué que les filles aiment le contact physique. Alors je bouscule en sortant du métro, en entrant dans une boutique, en dépassant sur les trottoirs. Bien sûr j’y vais doucement, je me retourne et je la prie de m’excuser – puis je la prends doucement par le coude ou par la taille selon les circonstances. J’ai mon beau sourire numéro 3, celui du grand étudiant navré, un peu dans la lune : « Comment puis-je me faire pardonner ? Et si je vous faisais un brin de conduite ? Je pourrais vous protéger des gougnafiers qui prolifèrent ces temps-ci ! » Elles craquent souvent, je les précède en marche arrière en les soûlant de mots et ça les fait rire. C’est elles qui me prennent par le bras pour que je ne cogne pas un livreur, un poteau ou un type qui lit son journal ! Parfois elles me poussent sous un taxi – on ne peut pas gagner à tous les coups !

 

[Charly, 23 ans, étudiant] — Tout est dans la spontanéité. Et la spontanéité, ça se travaille. Moi je suis sorti de ma timidité grâce à un entraînement intensif : demander dans la rue tout et n’importe quoi à tout le monde, tout le temps. Aborder les hommes, les femmes mûres, les commerçants, les flics, les chauffeurs de bus à l’arrêt, les vendeurs à la sauvette, les retraités assis sur leurs bancs et demander l’heure, la direction de la poste, une cigarette, où trouver un taxi – ou un kiosque à journaux, le Parlement, la station de métro la plus proche –, tout quoi ! À force, je me suis décoincé, les gens se sont révélés sympas, de contact agréable et toujours bienveillants. Quand je suis tombé sur ma première jolie fille, je ne l’avais pas spécialement remarquée, tellement je m’étais pris au jeu. Je n’ai pas eu le temps de rougir – et nous avons fini à la cafétéria du Musée d’Art ancien à parler du dernier Scorsese ! C’est qui, d’ailleurs, Scorsese ?!

 

[Hervé, 40 ans, concessionnaire] — Mon piège à fille c’est ma voiture ! Elle est toujours propre, le siège passager n’est jamais encombré et je peux choisir mes « cibles » en toute discrétion. Le plus simple c’est les arrêts de bus. C’est incroyable comme les filles qui reviennent des courses acceptent facilement de monter dans la voiture d’un inconnu. Le truc consiste à leur demander une adresse, une rue, un magasin qui est justement sur leur chemin (je connais le plan de tous les bus et de tous les trams par cœur !) Les embarquer devient simple comme bonjour ! Mais je suis bien élevé, je leur ouvre la portière et tout le tralala !

 

[Roberto, 33 ans, photographe] — Mon plan drague à moi c’est mon appareil photo. Il est minuscule, numérique, sans pellicule, avec un petit écran à l’arrière. J’arrête donc les touristes en rue en demandant qu’elles me prennent en photo devant tel ou tel monument : « Il n’y a rien à faire, faut juste appuyer là ! » Quand la photo est prise, je reviens près de ma victime, je lui montre le résultat au dos de l’appareil et lui demande son avis. Bien vite je lui propose de la prendre elle, en photo, au même endroit « ...car vous êtes drôlement plus sexy que moi, non ?! » Ça la fait rire et... c’est parti pour la journée ! (ou pour une autre touriste si son mec déboule avec un pic à glace...).

 

2. Dans les boutiques.

 

[Serge, 37 ans, dessinateur] — Je connais toutes les boutiques pour femmes de la ville. Il y a deux types de personnes qu’on peut y draguer : les vendeuses et les clientes. Les vendeuses sont toujours jeunes et jolies – elles sont choisies pour ça d’ailleurs. De plus la rotation est rapide et il y a sans cesse de nouvelles têtes. Pour engager la conversation c’est enfantin : « Qu’est-ce que vous me conseilleriez, c’est pour la copine de mon frère ? » Ou : « Tiens, ça vous va super bien ce que vous portez, on le trouve ici ? » Il faut faire attention, les vendeuses n’ont pas trop de temps à vous consacrer et leur patronne les tient souvent à l’œil. Je les plains toujours sur ce sujet et ça me donne un argument pour être direct et proposer qu’on se revoie à midi pour un verre, ou le soir après le boulot. Les clientes, elles, sont moins stressées en général. Elles vaquent à leurs petites affaires et je les aborde aussi en leur demandant conseil. Conseil pour un cadeau, bien sûr, mais conseil pour moi, parfois, comme dans les parfumeries – endroit toujours propice à des effleurements de peaux et des confidences intimes. Je les fais rire souvent, en me moquant de moi, et nous nous retrouvons vite fait en tête à tête dans un grand café, pour dix minutes au moins. Parfois moins. Parfois pas du tout. Bon, ça va !

 

3. Dans les transports en commun.

 

[Angelo, 18 ans, coursier] — Il y a tellement de monde dans les bus, les trams ou le métro qu’il est facile de faire son choix. Beaucoup de filles voyagent seules et s’embêtent à du 2000 à l’heure. Le trajet est souvent routinier, métro, boulot, dodo – et une rencontre imprévue est toujours agréable, je pense. Je me pointe donc les mains dans les poches en leur demandant n’importe quoi : si la ligne va bien à Tombouctou, si le wagon-restaurant est toujours ouvert, si la diligence a été attaqué par les Dalton ou si mon déguisement de contrôleur en civil se remarque. Je descends comme par hasard à leur arrêt, j’ai du temps pour porter leurs affaires et demain, si vous voulez, je peux vous ramener en voiture ! (Je n’ai pas de voiture, mais si elle dit oui, j’en pique une à un de mes potes !)

 

4. Au restaurant.

 

[Miguel, 39 ans, informaticien] — Dans les quartiers d’affaires, à midi, il y a plein de jeunes femmes qui déjeunent seules. Il faut s’y prendre assez tôt, sinon toutes les tables sont prises. Je m’approche, lui adresse un petit mot d’excuse pour le dérangement – alors que je n’ai encore rien fait, ce qu’elle confirme illico par moult dénégations (« Non, non, je vous en prie, vous ne me dérangez pas ! »). Je m’assieds à côté d’elle sans qu’elle puisse reprendre le fil de ses pensées et j’embraye immédiatement sur ce qu’elle a commandé, sur le quartier, sur sa présence régulière ici : « C’est bon la quiche-salade-Orvieto ? Vous travaillez dans le coin ? À quoi exactement ? » Après quelques minutes je lui pose la question qui tue : « Ça ne vous embête pas de discuter tout en déjeunant ? » En réalité c’est ce qu’elle fait depuis un bon quart d’heure – mais là aussi, le plus souvent, dénégation : « Pas du tout, je vous en prie ! » Elle est désormais complice, le piège s’est refermé ! Parfois je me prends un râteau – et son addition en plus : bon, ça arrive, c’est la vie !

 

5. En boîte ou en soirée.

 

[Karim, 29 ans, ambianceur] — Draguer en boîte ou en soirée n’est pas à la portée du premier venu. C’est pour ça que j’aime ça ! D’abord il y a la musique, les lumières et tous les petits nigauds qui tournent autour des filles en leur payant à boire. Moi mon truc c’est d’en choisir une, de m’approcher discrètement et de danser pas loin d’elle pour être sûr d’être vu. J’ai répété quelques pas à la maison, ce n’est pas encore Michael Jackson et son moonwalk mais ça va ! Quand elle a pris conscience de ma présence, je m’arrange pour l’effleurer de manière « involontaire ». Elle se demande quoi, ça l’intrigue et... rebelote quelque instants plus tard, le dos de ma main remonte le long de son bras nu ! Si elle ne m’envoie pas son escarpin dans l’œil, c’est bon ! On s’échange un regard, je fais mine de m’excuser, et à la première occasion je la prends par les hanches ou par la main pour une passe de rock ! Le reste est facile : sourires, baratin, deuxième danse avec quelques contacts physiques plus francs, etc. Si son fiancé de deux mètres revient du bar avec un cocktail Molotov, je prétexte une urgence, évidemment !

 

6. Au travail.

 

[Georges-Henri, 36 ans, réparateur de fax] — Attention, terrain miné. Ça s’appelle « harcèlement sexuel » et c’est au code pénal ! N’empêche que c’est drôlement excitant de draguer les collègues ! Le premier cercle ce sont les hôtesses d’accueil, les secrétaires et les réceptionnistes. Elles ont du temps, elles sont là pour vous écouter, elles sont mignonnes et faciles à retrouver dans le dédale des bâtiments. Je leur fais toujours un compliment car elles s’ennuient ferme derrière leurs comptoirs proprets... Le deuxième cercle ce sont les employées. C’est déjà plus costaud. La technique, c’est la rumeur. Il est toujours bon de lâcher quelques infos autour de la machine à café : « Ouf, je suis célibataire, c’est pas trop tôt ! Je vais pouvoir souffler un brin ! » – « Tous ces malheurs qu’on voit au JT, ça me donne envie de profiter de la vie à fond ! » – « Seul dans mon immense loft, c’est parfois limite déprime ! » Tôt ou tard l’adjointe aux fusions-acquisitions finit par entendre. Mais le danger des amours de bureau, c’est le jour où ça tourne mal... On est condamné à se revoir encore et encore. Depuis un solide plantage qui m’a obligé à changer de travail, j’évite de jouer les Gaston Lagaffe amoureux des Mademoiselles Jeanne !

 

 

Les dix commandements du dragueur de base :

 

 

1. Être d’aspect engageant : sourire, bonne mine, haleine fraîche, vêtements propres (inutile qu’ils soient chers, un t-shirt blanc et un jeans nickel font des ravages dans toutes les couches sociales), chaussures irréprochables, cheveu soigné, mains ripolinées (l’ongle en deuil qui se pose sur un coude féminin, ça fait tache ou garagiste). L’idée qu’on veut transmettre : je prends soin de moi, donc je prendrai soin de toi.

 

2. Connaître le lieu du crime : il faut savoir tout des alentours du lieu où l’on drague, car il faut avoir réponse à tout. Une terrasse ? Celle-ci est impeccable, le service est gentil et le platane protecteur. Une pharmacie ? Derrière le coin, elle ne ferme jamais et le choix est presque trop. Un magazine ? Le gars du kiosque est mon copain. Une petite faim ? Les salades du Rital, là, sont à damner Saint-Pierre et son ristretto réveillerait un mort.

 

3. Jouer les trousses de secours : un téléphone public ? Inutile, j’ai mon portable ! Du feu ? Voici ! De quoi écrire ? Et hop ! Le soleil est trop fort ? Prenez mes Ray-Ban, elles vous vont à ravir – waow ! je sors avec une star, moi ! Une pièce pour le parc-mètre ? Et un euro, un ! C’est la maison qui offre !

 

4. Construire la première minute : en soixante secondes il faut qu’il y ait eu 3 choses : (a) un contact physique léger (main sur l’épaule, frôlement du poignet, mèche de cheveux) ; (b) que vous l’ayez regardée longtemps dans les yeux sans ciller, et (c) que vous connaissiez son prénom. Lequel prénom devra être utilisé le plus possible ensuite : « Regardez, Pauline... que pensez-vous de ceci, Pauline... à propos, Pauline... Tiens, vous partez déjà, Pauline ?! »

 

5. Faire rire : la jeune fille ou la jeune femme que vous draguez n’a pas spécialement envie de se taper les confidences d’un anachorète sous Prozac lourdé l’avant-veille du Pizza-Hut pour alcoolisme. Si elle n’a pas encore pris ses jambes à son cou, c’est que vous avez piqué sa curiosité. Ne la décevez pas, amusez-là, sortez-là du train-train, racontez-lui des histoires incroyables : « Pauline, vous savez que chez Pizza-Hut la onzième Bismark-chorizo est gratuite ? – Pauline ?! ».

 

6. Complimenter à mort : elles ont beau dire, un compliment ça fait toujours plaisir. Surtout là où ça fait mal. Et ça fait mal précisément à l’endroit du défaut physique. Car elles ont toutes un petit défaut physique (souvent imaginaire et donc gigantesque) : complimentez votre conquête sur ses lèvres (si elles sont un peu trop ourlées ou trop minces), sur son grain de beauté qui lui fait le regard profond, sur son interminable cou de princesse peuhl, sur son nez plein de caractère (et si, à bien regarder, la Pauline est un vrai thon, remontez les filets et rentrez au port !)

 

7. Écouter : c’est très, très important. Pas question de la couper et de ramener sans arrêt vos soucis perso. On tend l’oreille, on hoche, on compatit, on s’indigne, on sourit et on ressert un peu de Perrier à la jeune fille : ça fait dix minutes qu’elle raconte sa vie et elle commence à postillonner partout tellement elle a soif. De toute façon on positive ses problèmes, on lui montre le bon côté des choses et on la refait rire ! (« Tu vas pas me croire, Pauline, mais je viens de remarquer que je n’ai pas un balle sur moi ! »)

 

8. Épater : la vie est une fête, vous aurez donc toujours sur vous le programme « hype » de ce qui se passe en ville et qui ne coûte pas cher : le vernissage de Von Machinski, l’avant-première du dernier Spielberg, la vente Pipot en direct-live chez Truc, la galerie Zorglub et ses drôles de vidéos d’artiste, les enregistrements d’émissions à la télé, la dégustation Zinfandel aux entrepôts Youpi ou la séance de dédicaces à la librairie Filip & Son... Si la Pauline ne finit pas en capilotade dans vos bras, des étoiles plein les mirettes et du champagne jusqu’aux sinus, c’est à désespérer.

 

9. Trancher : il paraît que c’est un cliché, n’empêche qu’un mec qui sait ce qu’il veut, ça rassure toujours. Ayez donc de la personnalité, des avis en béton et des verdicts sans appel. Allez-y franco pour le choix du restaurant slow food, du cinéma d’essai ou du drugstore in. Les jeunes dames n’aiment pas trop le QCM indécis, le mâle vétilleux, les on-pourrait-peut-être-à-moins-que et autres j’sais-pas-trop-et-toi ? Foncez, et poussez même une gueulante de temps en temps sur quelqu’un qui ne vous a rien fait : « Dégage le carrefour, minable, avec ta Skoda pourrie ! – Ah, vous avez la même, Pauline ?! »

 

10. Ne jamais oublier la galanterie : la rudesse à l’extérieur, d’accord, mais portez-lui toujours une attention affectueuse. Soyez empressé dès les premiers gestes, prévenant, british : « Attention à la flaque ! Reculez-vous un peu, les gens roulent comme des dingues ici ! Le soleil ne vous dérange pas ? » Ouvrez les portes, laissez passer la gamine, offrez-lui votre bras, portez le caniche et le sac des courses, tendez le parapluie, anticipez sans cesse... Vous verrez que Pauline Bonaparte appréciera, impératrice en devenir et future élue, qui sait...

 

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Il s’incruste ? Il vous embête ? On l’envoie sur les roses !

(glané sur la Toile)

 

— Vous, je vous ai déjà vue quelque part...

Oui, c’est d’ailleurs pour ça que je n’y vais plus.

 

— Ce siège est libre ?

Oui, et avec le mien ça fera deux.

 

— J’aimerais bien vous appeler, c’est quoi votre téléphone ?

Il est dans l’annuaire.

— Mais je ne connais pas votre nom....

Il est dans l’annuaire aussi !

 

— Je connais tous les trucs pour satisfaire une femme !

Alors faites-moi plaisir, dégagez !

 

— Je suis photographe, et je cherchais justement un visage comme le vôtre !

Je suis chirurgienne esthétique, et je cherchais justement un visage comme le vôtre !

 

— Salut ! On n’est pas sortis ensemble déjà une fois ou deux ?

Une fois, c’est possible, mais deux... vous rêvez !

 

— M’accorderez-vous le plaisir de cette danse ?

Non merci, j’aimerais avoir du plaisir aussi.

 

— Comment avez-vous fait pour être si belle ?

On a dû me donner votre part !

 

— Chez moi ou chez vous ?

Les deux : moi chez moi et vous chez vous.

 

— Est-ce que vous sortiriez avec moi samedi ?

Désolée, j’ai une migraine de prévue ce week-end !

 

— Votre visage doit faire tourner quelques têtes !

Et le vôtre se retourner quelques estomacs.

 

— Allez, ne soyez pas timide, proposez-moi une sortie !

D’accord – veuillez sortir s’il vous plait !

 

  Je crois que je pourrais vous rendre très heureuse !

Ah bon, vous partez ?

 

— Avec moi, toutes les portes s’ouvrent !

Ok, on commence par votre banque ?

 

— Que faites-vous comme métier ?

Travesti dans les bars.

 

— Que répondriez-vous si je vous demandais de m’épouser ?

Rien. Comment voulez-vous rire et parler en même temps ?

 

— Vous êtes aussi belle que dans mes rêves !

Allez, on retourne au dodo mon bébé !

 

— Puis-je avoir votre nom ?

Pourquoi, vous n’en avez pas ?

 

— Ça vous dirait d’aller voir un film avec moi ?

Je l’ai déjà vu !

 

— On ne s’est pas déjà rencontrés ?

Possible. Hier j’étais au zoo.

 

— Vous êtes vraiment la plus jolie fille ici !

Vraiment ? Faut que je trouve le plus beau mec alors.

 

— Est-ce le destin qui nous a fait nous rencontrer ?

Non, juste la malchance !

 

  De quel signe êtes-vous ?

Poisse.

 

— Allez, nous sommes tous les deux dans ce bar pour la même raison !

C’est vrai ça, allons draguer les filles !

 

— J’adore votre couleur de cheveux !

Elle vient du magasin d’en face.

 

— On se retrouve chez moi ?

Votre maman sera d’accord ?

 

— J’irais au bout du monde pour vous !

Promettez-moi d’y rester.

 

— Où étiez-vous toute ma vie d’avant ?

Pour une bonne moitié je n’étais pas née – et pour ce qui vient, je serai dans vos rêves !

 

— Comment aimez-vous vos œufs le matin ?

Non fécondés, merci.

 

 

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