Serravalle (entre pênes
et go). Ciel arpenté, clair, gale. Les pirouettes ont un régit.
Serpe est un
jeune grince en tope de velours (ou en cage ?) sur pilet de soie et chausses de regs
pris. Une drôle de glume prêle est
fichée au sommet de son crâne — d’ailleurs gelé… Il se sort vite de la plèbe et
gousse un paillard : « Gardon, pilles, te voilà cagot ! »
Pilles est un
vieux dégressif, un pus aux gommettes percées, à la ganse pavée, aux rougettes turpides et rageuses. Il lit P. Gerec.
Serpe ordonne
agrément à pilles : « Glace ici de l’eau placée, du vin de
gays qui plisse bien, du gain en palettes, du gâté de prives, du goulet en
pelée, des gâtes, une pousse d’ail, une glie
et des pardons, un gavé de bœuf avec de la saupe
et des gâtâtes, un reste de viande des prisons, du foie de gilet en tapine…
Comme dessert ? Gommes de puînée et d’agis, place dégotée et replisse
gâteuse, drapées au chocolat et moka de garis,
— le tout à notre puise ! En grime, du pin réservé aux vrais gros et des
plaçons guis de quoi fumer : fi des poudrons, suivez nos
ganaches ! »
En râpe, un grêlât
capot régressif battait de pesses trigles, tapettes et grêles un piton en
germe.
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Pilet (canard), reg
(désert), glume (enveloppe de certaines
graminées), cagot (faux dévot), turpide (ignoble), glie (partie du tissu nerveux), saupe
(poisson végétarien), gari (farine de
manioc), pesse (herbe aquatique), trigle (poisson marin).
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Contrainte d’écriture
Pour retrouver le texte original il faut permuter les lettres g
et p par paire (effectuer une sorte d’anti-contrepèterie g/p ?). On
lit alors (aux diacritiques
et majuscules près) :
Serravalle (entre
Gênes et Pô). Ciel argenté, clair, pâle. Les girouettes ont un répit.
Serge est un
jeune prince en toge de velours (ou en cape ?) sur gilet de soie et
chausses de reps gris. Une drôle de plume grêle est fichée au sommet de son
crâne — d’ailleurs pelé… Il se sort vite de la glèbe et pousse un
gaillard : « Pardon, Gilles, te voilà capot ! »
Gilles est un
vieux dépressif, un gus aux pommettes gercées, à la panse gavée, aux roupettes turgides et râpeuses. Il lit G. Perec.
Serge ordonne
âprement à Gilles : « Place ici de l’eau glacée, du vin de
pays qui glisse bien, du pain en galettes, du pâté de grives, du poulet en
gelée, des pâtes, une gousse d’ail, une plie et des gardons, un pavé de bœuf
avec de la sauge et des patates, un reste de viande des Grisons, du foie de pilet en tagine… Comme dessert ? Pommes
de Guinée et d’apis, glace dépotée et réglisse pâteuse, dragées au chocolat et
moka de Paris, — le tout à notre guise ! En prime, du gin réservé aux
vrais pros et des glaçons puis de quoi fumer : fi des goudrons, suivez nos
panaches ! »
En rage, un prélat cagot
répressif battait de gesses triples,
tagettes et prêles un giton en perme.
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Turgide (gonflé), pilet
(canard), gesse (plante grimpante).
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Version « juxta » :
Serravalle
(entre pênes et go). Ciel arpenté,
clair, gale. Les
Serravalle
(entre Gênes et Pô). Ciel argenté, clair, pâle. Les
pirouettes
ont un régit.
girouettes ont un répit.
Serpe est un
jeune grince en tope de velours
(ou en cage ?) sur
Serge est un jeune prince en toge de velours (ou en cape ?) sur
pilet de
soie et chausses de regs pris.
Une drôle de glume prêle
gilet de
soie et chausses de reps gris.
Une drôle de plume grêle
est fichée au sommet
de son crâne — d’ailleurs gelé… Il se
sort
est fichée au sommet
de son crâne — d’ailleurs pelé… Il se sort
vite de la plèbe
et gousse un paillard :
« Gardon, pilles, te
vite de la glèbe et pousse un gaillard : « Pardon, Gilles, te
voilà cagot ! »
voilà capot ! »
Pilles est
un vieux dégressif, un pus aux gommettes percées, à la
Gilles est
un vieux dépressif, un gus aux pommettes
gercées, à la
ganse pavée,
aux rougettes turpides et rageuses. Il lit P. Gerec.
panse gavée, aux roupettes turgides et râpeuses. Il lit G. Perec.
Serpe ordonne
agrément à pilles : « Glace ici de l’eau placée, du
Serge ordonne âprement à Gilles : « Place ici de
l’eau glacée, du
vin de gays qui plisse bien, du gain en palettes, du gâté de
vin de pays
qui glisse bien, du pain en galettes, du pâté de
prives, du goulet en pelée, des gâtes, une pousse d’ail, une glie
grives, du poulet
en gelée, des pâtes, une gousse d’ail, une plie
et des pardons,
un gavé de bœuf avec de la saupe
et des gâtâtes, un
et des gardons, un pavé de bœuf avec de la
sauge et des patates, un
reste de viande des prisons,
du foie de gilet en tapine…
Comme
reste de viande des Grisons, du foie de pilet en tagine… Comme
dessert ? Gommes de puînée et d’agis, place dégotée et replisse
dessert ? Pommes
de Guinée et d’apis, glace dépotée et réglisse
gâteuse,
drapées au chocolat et moka de garis,
— le tout à notre
pâteuse,
dragées au chocolat et moka de Paris,
— le tout à notre
puise !
En grime, du pin réservé aux
vrais gros et des plaçons guis
guise !
En prime, du gin réservé aux
vrais pros et des glaçons puis
de quoi fumer :
fi des poudrons, suivez nos ganaches ! »
de quoi fumer :
fi des goudrons, suivez nos panaches ! »
En râpe, un grêlât capot régressif battait de pesses trigles,
En rage, un prélat cagot répressif battait de gesses triples,
tapettes et grêles un piton en germe.
tagettes et prêles un giton en perme.
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